Villa Aoube Claré

Construite en 1951, la villa fait partie des premières d’Hossegor. Elle a connu 70 ans d’étés en famille avant de tomber en sommeil pendant cinq ans. Mais comme un bon conte basco-landais, elle n’attendait qu’un coup de baguette magique – et beaucoup d’huile de coude – pour renaître.

« C’est une maison classée, on a voulu respecter cette mémoire tout en la réveillant », précise Marie. L’architecture d’origine – typique du style basco-landais avec ses arches généreuses, ses murs épais (pour rester au frais quand le soleil tape), ses tuiles rouges, ses larges débords de toit, ses boiseries robustes et ses briquettes décoratives qui entourent les fenêtres et la piscine – a été préservée. « Elle mêle avec justesse l’authenticité régionale et l’élégance balnéaire. Une subtile influence Art déco se retrouve dans la géométrie maîtrisée de ses volumes et la sobriété élégante de certains détails architecturaux. », explique le propriétaire. Le résultat ? Un style délicieusement rétro et un grand confort.

En 2023, la maison a fait peau neuve sous l’œil bienveillant des Architectes des Bâtiments de France. Marie et son compagnon, tous deux designers, ont repensé l’intérieur pour qu’il soit fluide et harmonieux. Tout a été redessiné pour apporter lumière et confort, sans trahir l’âme de la maison.

« On a créé une grande percée qui traverse le salon jusqu’à la piscine, une artère de lumière et qui permet au regard de se porter jusque dans le jardin » s’enthousiasme Marie. Les arches se répondent comme dans un jeu de miroirs, les matériaux – bois, granit du Pays Basque, terre cuite…– sont nobles et naturels. La tradition, avec la touche contemporaine en plus.

Côté déco, l’esprit est bohème, chic sans bling. Le duo a chiné, restauré, dessiné, jusqu’à retrouver une ambiance digne d’un été à la Brigitte Bardot, version Landes. « On voulait que ce soit beau mais jamais prétentieux. », souligne le propriétaire.

Couleurs douces (blanc cassé, brique, sable), matériaux minéraux, meubles des années 50, cleustrat émaillé en haut de l’escalier… tout est dans le détail. Même la porte de la salle à manger est d’origine, retapée avec amour. On s’y sent comme dans un cocon estival, à la croisée des années 50 et des vacances éternelles.