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La vision Claves Architecture pour l'opus parisien d'Iconic House

Rencontre avec Claves Architecture, le duo formé par Laure Gravier et Soizic Fougeront, dont le travail mêle exigence et joie de vivre pour imaginer des intérieurs uniques. Leur dernière création ? Villa Junot à Paris, une propriété signée Iconic House, où l’Art déco flirte avec le surréalisme pour donner vie à un lieu unique.

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Deux femmes se tiennent sur un escalier incurvé dans un espace lumineux et minimaliste aux murs blancs et aux détails architecturaux en arc. L'une porte un jean et un pull foncé ; l'autre est entièrement vêtue de noir et porte des lunettes.

La vision Claves Architecture pour l'opus parisien d'Iconic House

« Claves, c’est avant tout un attachement à la beauté : nous cherchons à développer une esthétique raffinée, dans la tradition des arts décoratifs français, en mettant l’accent sur les motifs et l’ornementation. »

Laure et Soizic, pouvez-vous vous présenter et nous raconter la naissance de Claves Architecture ?

Soizic : Notre rencontre remonte à l’époque où nous travaillions toutes les deux au sein du cabinet d’architecture de Pierre Yovanovitch. Avec le temps, je me suis davantage concentrée sur le développement de l’activité mobilier : structuration, production, etc. C’est à travers ces missions que j’ai commencé à collaborer avec Laure.

Laure : Pour ma part, j’ai étudié à l’école Camondo avant de rejoindre l’agence de Pierre Yovanovitch dès la fin de mes études. J’y suis restée sept ans, dont les trois dernières en tant que directrice artistique. Je pilotais la conception des projets d’architecture d’intérieur ainsi que la création des collections de mobilier.

Soizic : Laure a eu envie de se lancer en indépendante pour développer ses propres projets. De mon côté, je souhaitais également initier un projet entrepreneurial. Je lui ai donc proposé de créer une agence ensemble, et c’est ainsi qu’est née Claves en 2023. Très vite, nous avons rencontré Thibaud Elzière et Robin Michel, les fondateurs d’Iconic House.

Pourquoi Claves ?

Laure : Nous cherchions un nom qui reflète nos valeurs et notre univers créatif, sans être associé à une époque précise ni à un type de clientèle particulier.

Soizic : Nous avons longuement hésité avant de le trouver ! Nous aimons beaucoup l’objet qu’est la clé, pour sa symbolique d’abord : c’est ce que les propriétaires nous confient au début de chaque projet. C’est aussi un bel objet d’artisanat, qui porte en lui une part de l’âme de chaque bâtiment. C’est ainsi que nous avons choisi Claves, qui signifie « clé » en latin.

« Nous adoptons une démarche sensible dans notre travail : nous puisons notre inspiration dans les relations que nous tissons avec nos clients, l’histoire du lieu et de ses alentours, ainsi que dans les jeunes talents artistiques. »

La façade de Villa Junot. © Mr. Tripper

La façade de Villa Junot. © Mr. Tripper

Vous avez conçu la dernière pépite d’Iconic House, Villa Junot, un hôtel particulier situé dans le XVIIIᵉ arrondissement de Paris. Comment s’est déroulée la transformation de la propriété ?

Soizic : Les fondateurs n’avaient pas une idée totalement arrêtée au départ. Ce que Thibaud et Robin recherchent avant tout, ce sont des maisons qui ont une histoire. C’est une démarche que nous partageons : partir de l’existant, de son récit, et en tirer les fils pour imaginer l’évolution du lieu. Ils attendaient de nous un concept à la fois clair, fort, lisible dans l’espace et facile à présenter aux futurs hôtes et ils avaient pour intuition d’évoquer la musique et le surréalisme. Nous avons donc travaillé à formaliser et clarifier cette vision.

Soizic :

À l’origine, les inspirations mêlaient musique et surréalisme. Pour trouver une cohérence entre ces thèmes et la bâtisse, nous nous sommes reparties de la raison d’être de la maison : construite dans l’entre-deux-guerres dans un style Art Déco, pour un compositeur d’opérette. L’Art Déco, courant architectural majeur des années 1920 et 1930, nous a permis de faire le pont entre musique, théâtre et surréalisme. La maison elle-même offrait des éléments architecturaux forts : des ferronneries ornées d’un motif rappelant une clé de fa, une cheminée monumentale avec un bas-relief remarquable dans le salon, une salle de bains en mosaïque d’époque… Tout cela a nourri notre travail pour dessiner un lieu à l’identité affirmée. De l’extérieur, la maison évoque un petit château, avec des fenêtres toutes différentes. Le plan intérieur, loin d’être orthogonal, épouse la géométrie de la parcelle. C’était l’un des aspects passionnants : repenser les axes et les circulations afin de créer des volumes aux proportions harmonieuses, dans lesquels on se sente bien.

La cage d'escalier en trompe-l'œil peint par l'artiste Mauro Ferreira. © Mr. Tripper

La cage d'escalier en trompe-l'œil peint par l'artiste Mauro Ferreira. © Mr. Tripper

Un hôtel particulier évoque généralement une architecture classique, voire haussmannienne. Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre Art déco et surréalisme, tout en évitant l’effet « maison-musée » et en intégrant le luxe attendu dans une telle propriété ?

Laure : Pour Villa Junot, nous avons pu aller très loin dans les décors et les intentions, car ce n’est pas une maison habitée au quotidien par les mêmes propriétaires. C’est un lieu où l’on séjourne pour des périodes plus ou moins courtes : on n’a donc pas le temps de se lasser de la décoration intérieure. Cela nous a permis d’imaginer des pièces avec des partis pris très forts. Je pense notamment à la cage d’escalier, habillée d’un drapé en trompe-l’œil peint par le peintre Mauro Ferreira, un motif que l’on retrouve beaucoup dans l’univers surréaliste. Ce drapé apparaît aussi dans la chambre principale, avec une grande cheminée en plâtre réalisée par Southway Studio, ou encore dans la media room, où de véritables rideaux enveloppent la pièce et peuvent se fermer entièrement pour créer une atmosphère très cosy. Tous ces éléments n’auraient pas forcément trouvé leur place dans une résidence privée classique. La maison hôtelière offre un terrain de jeu idéal : à la différence d’un hôtel où les chambres sont souvent uniformes, ici chaque pièce peut avoir une identité propre, tout en s’inscrivant dans une ligne directrice. Tout peut être singulier, audacieux, incarné, sans jamais faire de compromis sur le confort ou l’ergonomie.

 

La cheminée en plâtre réalisée par Southway Studio. © Mr. Tripper

La cheminée en plâtre réalisée par Southway Studio. © Mr. Tripper

Partout dans la villa, des œuvres attirent le regard. © Mr. Tripper

Partout dans la villa, des œuvres attirent le regard. © Mr. Tripper

Villa Junot a été conçue avec un grand souci du détail : comment cela se manifeste-t-il concrètement ?

Laure : Il y a eu un véritable travail de curation, à la fois des œuvres d’art et des objets. Chaque élément de la villa — jusqu’aux livres disposés çà et là — fait écho aux thèmes du surréalisme, de la musique et de l’Art déco. L’idée était d’offrir une profusion d’objets, des espaces volontairement « habités », pour que l’on s’y sente comme chez soi.

Soizic : Le surréalisme reste une esthétique clivante. Les œuvres de Dali, par exemple, ne plaisent pas à tout le monde : certaines créations, dérangeantes, déformées, liquides, ne sont pas forcément celles qu’on souhaite voir dans un intérieur. C’est pourquoi nous avons limité l’influence surréaliste à la curation artistique. Nous avons chiné des lithographies, souvent de petit format et aux traits fins, plus accessibles visuellement. La villa accueille aussi des œuvres contemporaines inspirées par cet univers. Côté Art déco, cela se traduit par de nombreux détails : des teintes douces — rouge brun, jaune ocre — et des références subtiles dans les matières et les formes. L’ensemble contribue à créer une identité cohérente et harmonieuse.

Pouvez-vous dire un mot sur les choix des matériaux et des motifs — notamment les carreaux, mosaïques — et comment ils contribuent à raconter l’histoire de Villa Junot ?

Laure : Il y a notamment une très belle salle de bains dont nous avons fait restaurer les mosaïques d’origine. Pour compléter cet héritage, nous y avons intégré des éléments plus contemporains, comme la double baignoire en travertin, qui équilibre la richesse des motifs anciens. Dans les autres salles de bains, nous avons décliné ces références avec une approche plus épurée, en utilisant beaucoup de céramique et de carreaux de terre cuite.

Soizic : À l’exception de cette salle de bains historique, nous avons dessiné tous les autres motifs de mosaïques de la maison. Nous avons également beaucoup travaillé avec le terrazzo, matériau emblématique des années 1920 : au rez-de-chaussée, nous avons coulé un terrazzo orné d’un insert en forme de soleil dans l’entrée hexagonale. Nous avons aussi utilisé le staff pour créer des arches qui n’existaient pas à l’origine. Cet artisanat, très présent jusqu'au milieu du XXᵉ siècle, dans les voûtes, corniches et autres éléments décoratifs, nous a permis de dessiner des formes inédites réalisées par un staffeur. Ces interventions recréent des axes, des perspectives et donnent l’illusion de symétrie dans des pièces qui, en réalité, ne le sont pas.

Laure : Enfin, un autre fil conducteur de l’esthétique de la maison est cette laque rouge brun très brillante. Dans les chambres, on retrouve des boiseries et des plinthes en Bubinga, un bois africain précieux. Nous avons aussi intégré des peintures décoratives signées Mauro Ferreira : le drapé de l’escalier, le décor étoilé du bar bleu nuit doré à la feuille d’or, ou encore le décor poétique de la chambre des enfants.

Dès l'entrée, on découvre une peinture décorative signée Galatée Martin. © Mr. Tripper

Dès l'entrée, on découvre une peinture décorative signée Galatée Martin. © Mr. Tripper

Comme une atmosphère de thermes romains dans la salle de bains. © Mr. Tripper

Comme une atmosphère de thermes romains dans la salle de bains. © Mr. Tripper

On retrouve également de beaux vitraux à Villa Junot, pouvez-vous en dire un mot ? 

Soizic : Oui, il y a cinq vitraux qui accompagnent la montée de l’escalier entre le premier et le deuxième étage. Ils avaient été murés, mais leur empreinte restait visible. Nous avons fait appel à l’artiste Sophie Torpokoff pour en concevoir les motifs, sur le thème de la musique et du surréalisme. Elle a imaginé des partitions dansantes pour ces vitraux et a également travaillé sur ceux de la cuisine familiale : nous y avons recréé un vaisselier en hauteur, dont les portes en vitraux s’inspirent de l’Art déco viennois.

Le mot de la fin ? 

Soizic : Travailler avec l’équipe d’Iconic House a été un vrai plaisir. Nous collaborons d’ailleurs en ce moment sur la transformation du prochain chalet de la collection…

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